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Millat Ibrahim

 

​

L’ordre coranique de suivre la « Millat » d’Abraham

 

Par: A. Muhammad

 

Le Coran contient un certain nombre de versets qui comprennent l’ordre pour tous les croyants de suivre la « Millat » d’Abraham. Le but de cet article est d’abord de confirmer la définition coranique du mot « Millat », et d’autre part de démontrer comment l’utilisation d’une définition inexacte peut conduire les croyants à suivre diverses pratiques non coraniques.

 

Certains croyants ont interprété le mot « Millat » comme signifiant toutes les pratiques religieuses (Salât, Zakât, pèlerinage, etc.). En conséquence, ils concluent que suivre la « Millat » d’Abraham signifie suivre toutes les pratiques religieuses qui ont d’abord été données à Abraham. Cela ne devrait pas poser de problème pour ceux qui suivent le Coran seul à condition que ces rituels soient clairement définis dans le Coran. Toutefois, ceux qui définissent « Millat » pour désigner toutes les pratiques religieuses vont encore plus loin en suivant des rituels qui ne se trouvent pas dans le Coran sous prétexte qu’ils ont été donnés à Abraham. En considérant que ces croyants préconisent que nous devons tous respecter le Coran, tout le Coran et rien que le Coran, alors une contradiction évidente apparaît.

 

Une référence immédiate doit être faite au verset (6:114) où il est dit très clairement que tous les détails de notre religion sont donnés dans le Coran, et au verset (6:38) où il est dit que rien n’a été omis dans le livre. Il est clair qu’il n’y a pas d’exception à cette règle donnée dans l’un de ces deux versets. En d’autres termes, ces versets ne disent pas que tous les détails sont dans le livre, excepté ce qui a été donné à Abraham! En conséquence, la totalité de la signification de ces deux versets doit être respectée, et cela signifie que tous les rituels légaux se trouvent dans le Coran même s’ils ont d’abord été donnés à Abraham, tant qu’ils font partie de la religion prescrite pour nous. Parmi les rituels en question et qui ne figurent pas dans le Coran se trouvent:

 

– La lapidation durant le Hajj. Tous les rituels du Hajj sont institués dans le Coran, mais il n’y est pas fait mention de ce rituel. En outre, la seule mention de la lapidation dans le Coran est associée à des idolâtres (pour plus de détails lire: Le Hajj (pèlerinage)).

 

– Le taux de 2,5% pour la Zakât (aumône obligatoire). Non seulement le Coran ne spécifie pas de taux fixe pour la Zakât, mais nous avons aussi une preuve coranique claire que Dieu a laissé le taux de la Zakât libre pour chaque individu (pour plus de détails lire: La zakât (aumône obligatoire)).

 

– Les 5 Salâts quotidiennes. Le Coran ne donne que trois noms pour la Salât (pour plus de détails lire: La prière (salât)).

 

– Le format 24434 pour les rakaats au cours de la Salât. Non seulement le format 24434 ne se trouve nulle part dans le Coran, mais le concept complet de « rakaat » n’est pas coranique et le mot rakaat n’apparaît pas dans le Coran. Le Coran parle de la Salât comme une séquence de position debout, inclinée et prosternée, sans aucune mention de la nécessité de répéter ce cycle.

 

– Le sermon lors de la prière du vendredi. C’est encore une fois un rituel sans autorisation coranique.

 

 

1. La définition coranique de « Millat Ibrahim »

 

Premièrement

 

Nous lisons le terme « Millat Ibrahim » dans un certain nombre de versets qui incluent l’ordre de le suivre, dont voici quelques exemples:

 

Puis Nous t’avons révélé: « Suis la doctrine d’Abraham (Millat Ibrahim), monothéiste, qui n’était pas du nombre des associateurs ». (Coran: 16:123)

 

Et ils ont dit: « Soyez Juifs ou Nazaréens pour être guidés ». Dis: « Non, plutôt la doctrine d’Abraham (Millat Ibrahim), le monothéiste. Il n’était pas du nombre des associateurs ». (Coran: 2:135)


Dis: « Dieu a proclamé la vérité. Suivez donc la doctrine d’Abraham (Millat Ibrahim), le monothéiste. Il n’était pas du nombre des associateurs. » (Coran: 3:95)


Qui est meilleur en religion que celui qui soumet sa face à Dieu, tout en faisant le bien, et suit la doctrine d’Abraham (Millat Ibrahim), monothéiste? Dieu avait pris Abraham pour ami. (Coran: 4:125)

 

Dis: « Mon Seigneur m’a guidé vers un droit chemin, une religion droite, la doctrine d’Abraham (Millat Ibrahim), le monothéiste. Il n’était pas du nombre des associateurs ». (Coran: 6:161)

 

Ici, nous constatons que, dans tous les versets qui mentionnent « Millat Ibrahim », ces mots sont suivis de: « il était monothéiste, il n’était pas du nombre des associateurs « …

 

Il est donc évident que Dieu nous donne la définition des mots « Millat Ibrahim » comme étant le monothéisme et le fait de s’abstenir d’associer des partenaires à Dieu. Par conséquent, lorsque Dieu ordonne à Mohammed, et nous tous, de suivre « Millat Ibrahim », Dieu nous ordonne de suivre le monothéisme et de s’abstenir du Shirk (associer des partenaires à Dieu).

 

Quand Joseph a déclaré qu’il suivait « Millat Ibrahim », il a rapidement ajouté que cela leur dictait (à Joseph et à son peuple) de ne rien associer à Dieu:

 

Et j’ai suivi la doctrine de mes ancêtres, Abraham, Isaac et Jacob. Il ne nous convient pas d’associer à Dieu quoi que ce soit. Ceci est une faveur de Dieu sur nous et les gens, mais la plupart des gens ne sont pas reconnaissants. (Coran: 12:38)

 

Devons-nous accepter la définition du mot « Millat » (doctrine) de Dieu, ou devons-nous concevoir une définition plus souple de ce mot pour englober tous les rituels religieux, les règles et lois de l’Islam? L’insertion délibérée des mots « le monothéiste, il n’était pas du nombre des associateurs » après les mots « Millat Ibrahim » dans tous les versets qui contiennent « Millat Ibrahim », nous oblige à accepter que « Millat Ibrahim » fasse référence à la doctrine d’Abraham qui était le monothéisme.

 

Deuxièmement

 

Dieu, dans son infinie sagesse, sait que certains concepts coraniques seront contestés par diverses personnes. Le concept de « Millat Ibrahim » en est un exemple. En conséquence, Dieu nous assure que le Coran fournit des explications sur toutes choses (16:89). Lorsque nous considérons le mot « Millat » nous trouvons une autre preuve dans le Coran pour confirmer qu’il ne fait pas référence aux rites et pratiques religieuses et que la signification correcte est « doctrine »:

 

… J’ai abandonné la doctrine (Millat) d’un peuple qui ne croit pas en Dieu et qui, en ce qui concerne l’Au-delà, sont dénégateurs. (Coran: 12:37)

 

Ces paroles, qui ont été prononcées par le prophète Joseph, parlant de la « Millat » de ceux qui sont athées, qui ne croient ni en Dieu ni en l’Au-delà. Les athées n’ont pas de religion et donc ils ne suivent pas de rites et de pratiques religieuses, mais on nous dit en (12:37) qu’ils ont une « Millat » (qui est l’athéisme). Ce glorieux verset nous donne une preuve supplémentaire que le mot « Millat » tel qu’il est utilisé dans le Coran signifie « doctrine » et non pas « pratiques religieuses ».

 

Troisièmement

 

Une preuve supplémentaire de la définition du mot « Millat » peut être trouvée dans les mots coraniques suivants:

 

Les Juifs et les Nazaréens (Chrétiens) ne seront jamais satisfaits de toi tant que tu ne suivras pas leur doctrine (Millat). (Coran: 2:120)

 

Nous notons que c’est Dieu qui parle en (2:120), et aussi loin que Dieu est concerné, la religion donnée à tous les gens (Juifs, Chrétiens et Musulmans) est unique et identique, et Dieu l’appelle l’Islam (Soumission). Cela est confirmé par le fait que la seule religion acceptable pour Dieu est l’Islam, et également par les versets qui indiquent qu’Abraham était Muslim (Soumis), ainsi que tous les prophètes.

 

Donc, puisque la religion donnée à tous les gens est la même, il n’y aurait aucune raison pour que les Juifs ou les Chrétiens ne soient pas satisfaits de la religion suivie par Mohammed ou nous aujourd’hui, cela en supposant que le mot « Millat » en (2:120) signifie religion. Nous suivons la même religion, tous les récepteurs de l’Écriture ont eu la même religion et c’est l’Islam (même si les étiquettes fabriquées par les hommes sont différentes).

En conséquence, (2:120) n’aurait pas de sens si le mot « Millat » signifiait religion.
Cependant, si nous considérons « Millat » comme signifiant « doctrine », alors cela fait sens, car les Juifs et les Chrétiens ont fabriqué leurs propres croyances/doctrines (millat) artificielles et ils ne seront pas heureux avec d’autres personnes jusqu’à ce qu’ils suivent ces croyances.

Alors quelles sont les croyances des Juifs et des Chrétiens qui ne sont pas données par Dieu et qu’ils cherchent toujours à imposer aux autres? Avec les Juifs, leur millat (doctrine) est leur croyance dans leurs traditions fabriquées par les hommes et qui sont devenues la source principale de leur religion. Quant aux Chrétiens, ils ne sont pas non plus en manque de doctrines fabriquées, comme par exemple la « Trinité », « l’Expiation », le « Salut qu’en Jésus », le « Fils de Dieu », ou la « Résurrection de Jésus ». Tout cela sont des idéologies et des croyances qui ont été faussement injectées dans ces religions. Ce que (2:120) nous dit est exactement ce qui se passe aujourd’hui, les Juifs et les Chrétiens ne seront jamais heureux tant que les autres ne suivront pas ces croyances qu’ils ont inventés. Le message de (2:120) s’appliquait à l’époque de Mohammed et s’applique également aujourd’hui.

 

Quatrièmement

 

Une autre preuve que le mot « Millat » ne veut pas dire religion réside dans le fait que le mot utilisé systématiquement dans le Coran pour « religion » est « deen » et non « Millat ». Le fait que nous trouvions quelques versets coraniques (par exemple, 4:125 et 6:161), contenant réellement les deux mots « millat » et « deen » confirme que ces deux mots n’ont pas la même signification. Ce n’est pas différent des versets qui utilisent les mots prophète (nabi) et messager (rasool) dans le même verset pour confirmer que ces deux mots n’ont pas le même sens (par exemple (22:52)).

Le mot « Millat » signifie simplement une doctrine ou une croyance, mais une religion est un ensemble complet et exhaustif de lois religieuses qui couvrent toutes les pratiques, en plus de toutes les activités licites et illicites telles que prescrites par Dieu.

 

En conséquence, il n’est pas essentiel pour une doctrine d’être fondée sur la croyance en Dieu, mais, par définition, une religion doit être centrée autour d’une croyance en un dieu quelconque.

L’athéisme, par exemple, est une doctrine, parce que c’est une croyance, mais ce n’est pas une religion, car il n’est pas basé sur une croyance en Dieu. Cela a été démontré en (12:37) (voir point 2 ci-dessus). Nous constatons que Dieu a délibérément utilisé le mot Millat (doctrine) en (12:37) et non pas « deen » (religion) pour ce point précis.

En revanche, Dieu utilise le mot « deen » (religion) en (5:3) pour faire référence à tous les rites, pratiques et interdictions que Dieu a autorisés:

 

…Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion (« deen »), J’ai parfait sur vous Mon bienfait, et Je vous agrée la soumission (« Islam ») comme religion…. (Coran: 5:3)

 

 

2. Sommes-nous responsables de ce qui a été décrété pour Abraham?

 

Premièrement

 

Le Coran confirme que les pratiques de l’Islam sont plus âgées que le Coran:

 

Nous les fîmes des dirigeants qui guidaient par Notre ordre. Et Nous leur révélâmes de faire le bien, d’accomplir la prière (Salât) et d’acquitter la Zakât. Et ils étaient Nos adorateurs. (Coran, 21:73)

 

Selon (21:73) et d’autres versets, on nous dit que les rituels de l’Islam sont plus âgés que le Coran et qu’ils ont effectivement d’abord été donnés à Abraham. Cependant, les mots du verset ne disent pas que ce que nous avons hérité aujourd’hui, ou que ce qui se pratiquait à l’époque de Mohammed, sont les rituels purs donnés à Abraham sans avoir été corrompus.

 

Deuxièmement

 

Pour analyser la vérité de savoir si nous sommes responsables de ce qui a été décrété pour Abraham et ceux qui vécurent avant nous, il est nécessaire de lire le verset suivant:

 

Et Nous avons fait descendre vers toi l’Écriture, porteuse de vérité, confirmant l’Écriture qui l’a précédait, prépondérant sur elle. Juge donc entre eux selon ce qu’a fait descendre Dieu, et ne suis pas leurs désirs, loin de la vérité qui t’est parvenue. Pour chacun de vous Nous avons établis une loi et une voie. Si Dieu avait voulu, Il aurait fait de vous une communauté unique. Mais Il vous éprouve dans ce qu’Il vous a donné. 
Rivalisez donc dans les bonnes œuvres. Vers Dieu est votre retour à tous, puis Il vous informera de ce sur quoi vous divergiez. (Coran: 5:48)

 

D’après ces paroles coraniques, nous notons 3 messages importants:

 

1 – « Nous avons fait descendre vers toi l’Écriture, porteuse de vérité, confirmant l’Écriture qui l’a précédait, prépondérant sur elle. Juge donc entre eux selon ce qu’a fait descendre Dieu »

Ces paroles confirment que nous sommes commandés de suivre ce qui nous a été révélé (le Coran) et RIEN d’autre. Dans ce verset, il est donné au Coran la fonction de « confirmer les Écritures précédentes, d’être prépondérant sur elles ». Cela affirme le fait que ce qui a été donné à ceux qui nous ont précédés a été remplacé par le Coran. Nous ne sommes donc responsables qu’envers ce qui nous a été révélé (le Coran), et non envers ce qui a été donné à Abraham ou aux autres. Insister sur le fait que nous suivons des rituels que nous avons hérité d’aussi loin qu’Abraham est en violation avec les mots « prépondérant sur elles » qui décrivent le Coran en (5:48).

 

2 – Les mots « Pour chacun de vous Nous avons établis une loi et une voie » nous disent que les rituels donnés à chaque peuple (nous y compris) ne sont pas identiques à ceux donnés à ceux les ayant précédés. En conséquence, et bien que nous suivions tous le même credo du monothéisme et de la soumission à Dieu (Islam), les rituels et pratiques spécifiques sont différents pour différentes 
personnes.

 

3 – Par ailleurs, les mots « Mais Il vous éprouve dans ce qu’Il vous a donné » nous montrent un sujet vraiment important. Ici, on nous dit que même si certains (ou tous) des rituels peuvent avoir été transmis à nous par le biais de ceux qui nous ont précédés, Dieu nous teste et nous demandera des comptes par rapport à la révélation qu’Il nous a révélé (le Coran) et NON par rapport à ce qui a été donné à ceux qui nous ont précédés. Selon les mots en (5:48), nous serons testés par les lois, les règles et les rites qui nous ont été donnés dans le Coran, et NON par ce que nous avons hérité de ceux qui vécurent avant nous.

 

Troisièmement

 

Non seulement Dieu nous informe qu’à chaque peuple a été donné un ensemble différent de « Shira’a wa inhaja (lois) », mais aussi que tous ont reçu différents rituels:

 

A chaque communauté, Nous avons assigné un « Mansakan » (ensemble de rites) à suivre. Qu’ils ne disputent donc point avec toi l’ordre reçu! Et appelle à ton Seigneur. Tu es certes sur une voie droite. (Coran: 22:67)

(et aussi (Coran: 22:34))

 

Nous notons que le mot « Mansakan », qui est utilisé dans ce verset, est différent des mots qui sont utilisés en (5:48). Alors que « Shira’a wa minhaja » peut être lié à des lois expliquant la méthodologie pour effectuer les rituels, le mot « Mansakan » parle des RITUELS eux-mêmes. On nous dit que ce ne sont pas les mêmes pour tout le monde. En conséquence, prétendre que nous devons suivre les rituels exacts qui ont été donnés à Abraham est en violation avec (22:67).

 

Maintenant, jetons un œil plus attentif aux versets 67 à 72 de la sourate 22:

 

A chaque communauté (« umma »), Nous avons assigné un « Mansakan » (ensemble de rites) à suivre. Qu’ils ne disputent donc point avec toi l’ordre reçu! Et appelle à ton Seigneur. Tu es certes sur une voie droite. Et s’ils discutent avec toi, alors dis: «C’est Dieu qui connaît mieux ce que vous faites. Dieu jugera entre vous, au Jour de la Résurrection, ce en quoi vous divergez».
Ne sais-tu pas que Dieu sait ce qu’il y a dans le ciel et sur la terre? Tout cela est dans un Livre, et cela est pour Dieu bien facile. Et ils adorent en dehors de Dieu, ce en quoi Il n’a fait descendre aucune preuve et ce dont ils n’ont aucune connaissance. Et il n’y aura pas de protecteur pour les injustes.
Et quand on leur récite Nos versets bien clairs, tu discerneras la réprobation sur les visages de ceux qui ont mécru. Peu s’en faut qu’ils ne se jettent sur ceux qui leur récitent Nos versets. Dis: «Vous informerai-je de quelque chose de plus terrible? – Le Feu: Dieu l’a promis à ceux qui ont mécru. Et quel triste devenir!» (Coran: 22:67-72)

 

Nous notons à partir de ces versets glorieux un certain nombre de messages importants:

 

1 – Comme mentionné, le mot « Mansakan » parle de rituels et du fait qu’ils ne sont pas les mêmes pour tous les peuples.

 

2 – Les mots « Et s’ils discutent avec toi, alors dis: «C’est Dieu qui connaît mieux ce que vous faites» » sont en réalité très importants. La question est: pourquoi les incroyants discuteraient avec les croyants dans ce contexte? La réponse est qu’ils vont discuter avec eux parce que les croyants choisissent de suivre les rites donnés dans le Coran et rien d’autre. Les croyants ne sont pas intéressés par les rites qui sont hérités de leurs ancêtres et étiquetés comme venant d’Abraham! Les croyants croient Dieu, et ils se satisfont que le Coran contienne tous les détails de la religion qu’ils sont tenus de suivre.

 

3 – Ces mots sont ensuite suivis par d’autres, tout aussi importants, à savoir:
« Et ils adorent en dehors de Dieu, ce en quoi Il n’a fait descendre aucune preuve et ce dont ils n’ont aucune connaissance. Et il n’y aura pas de protecteur pour les injustes. »

 

Avec ces paroles, Dieu frappe de Son sceau les personnes qui idolâtrent d’autres en dehors de Dieu. Tous ceux qui ne croient pas Dieu quand Il confirme que le Coran contient tous les détails de notre religion, indépendamment de ce qui a été décrété pour ceux nous ayant précédés ou de ce que nous avons hérité, sont en effet les transgresseurs. Ils suivent des règles et des rites d’en dehors du Coran, donc ils ont établi d’autres dieux qu’ils suivent au lieu de Dieu.

 

4 – Les paroles de vérité de Dieu se poursuivent avec:

 

« Et quand on leur récite Nos versets bien clairs, tu discerneras la réprobation sur les visages de ceux qui ont mécru. Peu s’en faut qu’ils ne se jettent sur ceux qui leur récitent Nos versets »

 

Quatrièmement

 

Si nous étudions les versets menant à (5:48) nous constatons que Dieu tient compte pour chaque récepteur d’une Écriture que de ce qu’ils ont reçu dans leurs écritures, et non de ce qui a été donné à ceux les ayant précédés:

 

En (5:44), nous lisons que Dieu a donné aux prophètes d’Israël la Torah et qu’Il leur ordonna de juger avec elle « Yahkum biha ». Les derniers mots du verset donnent cet avertissement: « Quiconque ne juge pas d’après ce que Dieu a fait descendre, les voilà les dénégateurs ».

 

Puis, au verset 46, Dieu dit qu’Il a donné à Jésus l’Évangile et, encore une fois (au verset 47), Dieu répète l’avertissement qu’Il a donné aux récepteurs de l’Évangile, l’avertissement concernant ceux qui ne jugent pas en conformité avec la révélation qui leur a été donnée.

 

Ensuite, aux versets 48 et 49 Dieu dit à Mohammed qu’Il lui a donné le Coran et qu’il devrait juger « Bima Anzal Allah ». Les premiers mots du verset 48 confirment que « ma Anzal Allah » signifie le Coran (Kitab) et rien d’autre.

Cette fois, l’avertissement de juger selon les révélations de Dieu est répété au lecteur du Coran deux fois, au verset 48 et une fois de plus dans les premiers mots du verset 49.

 

Cet avertissement, avec la confirmation que le Coran remplace la précédente Écriture (5:48), confirme que nous ne sommes pas tenus de suivre les Écritures précédentes qui ont été révélées aux peuples précédents, et que nous ne sommes pas tenus de suivre ce que nous avons hérité, nous n’avons qu’à suivre le Coran.

 

Cinquièmement

 

De plus, le Coran confirme que notre responsabilité le Jour du Jugement ne sera que pour ce qui nous a été révélé (le Coran) et rien d’autre. Les mots coraniques suivants confirment cela:

 

C’est certainement un rappel (le Coran) pour toi et ton peuple. Et vous en serez interrogés. (Coran: 43:44)


… Mais Il vous éprouve dans ce qu’Il vous a donné. … (Coran: 5:48)

 

Sixièmement


Cette communauté est certes révolue. A elle ce qu’elle a acquis, et à vous ce que vous avez acquis. Vous ne serez pas questionnés sur ce qu’ils faisaient. (Coran: 2:134) (ainsi que (Coran: 2:141))

 

Le message de ces deux versets est encore une fois fort et clair. Nous ne sommes pas responsables de ce qu’ont accompli ceux qui vécurent avant nous, ils ont eu leurs règles et leurs rites et nous avons les nôtres.

 

Septièmement

 

Le Coran parle également d’un sujet très important dans le verset suivant:


Ô vous qui croyez, ne posez pas de questions au sujet de choses qui, si elles vous étaient dévoilées, vous nuiraient. Mais si vous posez des questions à leur sujet pendant qu’on fait descendre le Coran, elles vous seront dévoilées. Dieu a pardonné à leur sujet. Dieu est Pardonneur, Indulgent. (Coran: 5:101)


Dieu nous confirme ici qu’il y a des questions qu’Il a délibérément négligées, et donc qu’elles ne sont pas nécessaires pour nous (peut-être qu’elles étaient nécessaires pour ceux avant nous).

Ce verset coranique nous assure encore une fois que ce qui n’est pas autorisé dans le Coran a été négligé par Dieu et par conséquent n’est pas nécessaire pour nous.

 

En plus de tous les versets ci-dessus, ce glorieux verset rend aussi des expressions telles que « les détails des rituels comme donnés à Abraham » sans importance. Cela, ainsi que l’assurance de Dieu que rien n’a été omis dans le livre (6:38), nous oblige à n’accepter que les détails des rituels qui sont donnés dans le Coran. S’ils ne sont pas dans le Coran, c’est soit parce que Dieu a considéré qu’ils n’étaient pas nécessaires, soit parce que ce sont des corruptions qui n’ont jamais été autorisées par Dieu.

 

 

3. Est-ce que les pratiques religieuses données à Abraham ont été préservées, et étaient-elles pratiquées à l’époque de Mohammed? Ont-elles été conservées jusqu’à aujourd’hui?

 

Certains prétendent que les pratiques qui ont été données à Abraham ont été conservées et qu’elles étaient pratiquées à l’époque de Mohammed. Ils disent que Dieu ne demanderait pas à Mohammed de suivre la religion d’Abraham si ces pratiques n’étaient pas connues. Ils disent qu’elles devaient être connues et pratiquées pour que Mohammed puisse être en mesure de les suivre.

 

Comme mentionné précédemment, et puisque Dieu fait toujours suivre les mots « Millat Ibrahim » par les mots « monothéiste et non parmi les «mushrekeen» », il est plus judicieux d’accepter que « Millat Ibrahim » signifie simplement monothéisme, par opposition à « shirk ». Par conséquent, la question de « Dieu ne demanderait pas à Mohammed de suivre la religion d’Abraham si ces pratiques n’étaient pas connues » n’a plus de sens. Dieu n’a pas demandé à Mohammed de suivre la religion d’Abraham avec tous ses détails, mais Dieu a demandé à Mohammed de suivre la doctrine d’Abraham qui est le monothéisme. La preuve est donnée en (5:48) où Dieu ordonne à Mohammed de suivre le Coran et non ce qui a été révélé avant le Coran, et aussi en (22:67) et (22:34) où Dieu confirme que chaque peuple a reçu ses propres rituels.

Avec la compréhension correcte de l’expression « Millat Ibrahim » il devient évident que tout ce que Dieu a demandé à Mohammed et à chacun d’entre nous en (16:123) est de suivre le monothéisme et de s’abstenir de l’adoration des idoles. Après cela, tous les détails de notre religion sont donnés dans le Coran.

Venons-en maintenant à la question de savoir s’il y avait réellement un groupe de personnes pratiquant les mêmes pratiques religieuses que celles d’Abraham, à l’époque de la révélation du Coran.

 

Si l’on s’en tient aux éléments de preuve coranique, on se rend vite compte que cette affirmation est totalement infondée.

 

1 – On nous parle dans le Coran de différents groupes de personnes à l’époque de la révélation du Coran. Dieu mentionne les Juifs, ainsi que les Nasara (Chrétiens) dans différents versets. Dieu mentionne également les adorateurs d’idoles qui adoraient des idoles de pierre, par exemple Allaat et Al-Uzza (voir 53:19). Dans tout le Coran, il n’est JAMAIS fait mention d’un groupe de croyants à l’époque de Mohammed qui aurait suivi les pratiques pures données à Abraham. Prétendre que les pratiques données à Abraham étaient pratiquées à l’époque de Mohammed est donc une affirmation sans fondement qui n’a aucun support coranique que ce soit.

 

2 – On nous dit dans le Coran à plusieurs reprises comment les gens du Livre (Juifs et Chrétiens) ont corrompu l’Écriture qui leur avait été donnée (voir 4:463:782:755:41). Dans ce contexte, il est difficile de voir comment ils auraient pu avoir une écriture préservée pour représenter les pratiques et les lois pures que Dieu avait décrétées.

 

3 – On nous dit aussi que les rituels, et en particulier la prière, ont été perdus par les générations qui se sont succédées. L’affirmation selon laquelle les rituels, et en particulier la Salât, auraient été préservés et transmis de génération en génération contredit la preuve coranique suivante:

 

Puis leur succédèrent des générations qui délaissèrent la prière et suivirent leurs passions. Ils se trouveront en perdition. (Coran: 19:59)

 

L’importance des points 2 et 3 ci-dessus ne peut être négligée. Non seulement ces deux points confirment que les gens des Écritures précédentes ont corrompu leurs Écritures, mais qu’ils ont aussi perdu la Salât. Par conséquent, insister encore à dire que la Salât et les pratiques religieuses ont été préservées depuis l’époque d’Abraham est en totale contradiction avec la vérité coranique.

 

4 – On nous dit dans le Coran que, même s’il y avait une sorte de prière observée par différentes factions à la Kaaba (à l’époque de Mohammed), cette prière était totalement corrompue:


Et leur Salât, près de la maison (Kaaba), n’est que sifflement et battements de mains. Goûtez donc au châtiment, à cause de votre dénégation! (Coran: 8:35)


De toute évidence, une prière qui est décrite par Dieu avec autant de dérision ne pouvait guère être la même prière qui avait été donnée à Abraham. Cette prière ne saurait être considérée en aucune façon comme un témoignage de la préservation de la Salât depuis Abraham.

En outre, le verset 35 et les versets précédents parlent spécifiquement des adorateurs d’idoles. Donc la référence  à leur prière ne peut pas être utilisée pour impliquer que la bonne prière était pratiquée à l’époque de Mohammed. Comment la prière des adorateurs d’idoles pourrait être une prière correcte? Et puisque les habitants de la Kaaba et de la Mecque façonnèrent le climat dans lequel Mohammed est né et a grandi, comment pourrions-nous dire que Mohammed eut accès à la Salat non corrompue telle que donnée à Abraham de ceux autour de lui?

 

Un dernier commentaire sur le verset (8:35). Ce verset a toujours été interprété comme se référant à l’époque de Mohammed il y a quatorze siècles. Cependant, avec un peu d’analyse, on peut constater que ce verset s’applique autant aujourd’hui qu’il y a quatorze siècles. C’est un fait que la Salât aujourd’hui à la Kaaba est pleine d’idolâtrie et de glorification de Mohammed, mais les mots du 
verset précédent (8:34) nous donne quelques indices encore plus importants:

 

Qu’ont-ils donc pour que Dieu ne les châtie pas, alors qu’ils détournent de la Masjid al-Harâm… (Coran: 8:34)

 

Nous pouvons voir comment ces paroles s’appliquent aujourd’hui aux autorités qui interdisent les croyants d’observer leur Hajj durant les quatre mois décrétés par Dieu pour le Hajj (2:197), et qui limitent le temps imparti pour le Hajj aux dix premiers jours du mois de Zhu Al-Hijjah.

 

 

4. Est-ce que le Coran détaille seulement les lois qui ont été modifiées ou corrompues? Le Coran est-il simplement un « livre d’amendement »?

 

Voilà une autre affirmation faite par certaines personnes. Elles disent que le Coran ne détaille pas tout, mais seulement ce qui a été modifié ou corrompu. Une fois de plus les preuves coraniques indiquent le contraire.

 

Nulle part dans le Coran nous ne lisons AUCUNE indication que le Coran ne traiterait que des modifications et des corruptions. En fait, le mot « détaillé » en (6:114), les mots « rien n’a été omis du livre » en (6:38), et les mots qui décrivent le Coran comme donnant une « explication de toutes choses » en (16:89) indiquent tous que le Coran contient une loi complète et globale, et pas seulement les changements.

 

Si le Coran contient uniquement les changements (comme ils le prétendent), alors nous sommes obligés d’enquêter sur les Salâts mentionnées par leur nom dans le Coran et qui sont: Fajr (24:58), Wusta (2:238) et `Isha (24:58). Est-ce que ces 3 Salâts ont été données à l’origine à Abraham? Ou est-ce que ces 3 Salâts sont des « changements » à ce qui a été donné à Abraham? Examinons ici ces deux possibilités:

 

Si ces 3 Salâts ont d’abord été données à Abraham, alors pourquoi seulement ces 3 sont mentionnées par leur nom dans le Coran et non pas toutes les 5? Est-ce une erreur de la part de Dieu? D’autre part, si ces 3 Salâts n’ont pas été initialement données à Abraham, mais sont des « changements » à ce qu’Abraham a reçu, alors cela signifie qu’Abraham ne faisait que les 2 Salâts restantes par jour? Inutile de dire que, quelque soit la possibilité que nous considérons, les failles sont claires et ne peuvent être justifiées.

 

Cela signifierait également que les détails du Hajj qui sont donnés dans le Coran comme Safa et Marwa (2:158), le sacrifice des animaux (22:36) et le mont Arafat (2:198), tous ces rituels seraient soumis à la même enquête. Si ces rituels ne sont pas des « changements » à ce qui a été donné à Abraham, alors pourquoi sont-ils répétés dans le Coran, mais pas la lapidation des stèles? 
Et si ces rituels sont des « changements », alors quelle était exactement la nature du Hajj décrétée pour Abraham s’il n’avait aucun de ces rituels? Dans ce cas, est-ce que le Hajj décrété à Abraham n’était composé que de la lapidation des stèles et rien d’autre?!

 

Lorsque l’on applique le même concept à la « Zakât », nous devons aussi conclure que payer la Zakât dès que nous recevons de l’argent (6:141) et la verser aux destinataires spécifiés dans le Coran (2:215), sont autant de changements, et que le seul détail qui n’a pas été changé depuis Abraham était celui qui n’est pas mentionné dans le Coran, à savoir le taux de 2,5%!

En outre, si le Coran ne traite que des changements comme ils le prétendent, alors le commandement de Dieu en (6:114) à n’accepter aucune loi de l’extérieur du Coran signifie nécessairement que la religion que nous suivons est incomplète, car elle ne serait plus qu’une collection de modifications et de corrections!

 

Inutile de dire que cette ligne de pensée est pleine de trous et viole clairement l’attribut du Coran comme étant « complet » et « détaillé » (6:114-115).
Pour conclure, la tentative de certains pour réduire l’assurance de Dieu que le Coran contient « tous les détails » et que « rien n’a été omis dans le livre » pour signifier que le Coran ne traite que des modifications/corruptions est en réalité une grande erreur.

 

Quand Dieu dit « tout » Dieu veut dire « tout ». Le mot « tout » indique que le Coran contient tout ce dont nous avons besoin afin de pratiquer l’Islam, et pas seulement les changements.

 

 

5. Est-ce que le Coran ne parle que des grandes lignes, alors que les détails sont transmis jusqu’à nous depuis l’époque d’Abraham?

 

C’est une autre affirmation reprise par certains croyants. Aussi étrange que cela puisse paraître, les personnes qui font écho à ces idées sont les mêmes qui ont passé des années à corriger la revendication sunnite qui affirme que le Coran ne traite que de concepts génériques et que les détails ne peuvent être trouvés que dans les hadiths et la sunna!

 

Le seul changement que ce nouveau groupe a fait, c’est qu’ils ont substitué l’expression « les détails se trouvent dans les hadiths et la sunna » avec la phrase « les détails ont été hérités à travers les générations de l’époque d’Abraham »!

 

Pour étayer cette affirmation, ils ajoutent:


L’ordre d’observer la Salât a été donné à Mohammed très tôt dans la révélation. Ce fut dès la 3ème sourate à être révélée, qui est la sourate 73:


… Accomplissez la Salât, acquittez la Zakât, et faites à Dieu un prêt sincère. … (Coran: 73:20)


Ils ajoutent que, à ce stade précoce de la révélation, Mohammed ne disposait pas de tous les détails de la Salât, qui ont été révélés dans des sourates plus tardives, et, par conséquent, ils affirment que Mohammed n’aurait pas été en mesure d’obéir au commandement de la Salât à moins que la Salât n’ait été conservée (comme donnée à Abraham) et pratiquée à l’époque, et avant que le Coran en entier ne fut révélé.


Ils se plaisent à dire: Dieu ne commanderait pas à Mohammed d’observer quelque chose qui n’était pas connu de lui!
A travers cette affirmation, ils ajoutent que les détails de la Salât ne sont pas donnés dans le Coran parce qu’ils ont été hérités à travers les générations depuis Abraham.

Il y a une réponse coranique claire à cette affirmation, mais avant que la réponse ne soit présentée, il est nécessaire de présenter les implications de cette affirmation. Cette affirmation signifie qu’ils ont changé les assurances suivantes de Dieu:

 

1 – que le Coran est pleinement détaillé (6:114); qui est désormais remplacée par: Le Coran a tous les détails excepté ce qui fut donné à Abraham!

 

2 – que rien n’a été omis du livre (6:38), qui est désormais remplacée par: Nous avons exclu du livre ce qui a été donné à Abraham!

 

Nous arrivons maintenant à la réponse coranique à leur affirmation:


Le Coran nous dit que Dieu a ordonné à Mohammed de ne pas être impatient envers la révélation et d’attendre jusqu’à ce qu’elle lui soit toute révélée.

 

Que soit exalté Dieu, le Vrai Souverain! Ne prétends pas hâter le Coran avant que ne te soit achevée sa révélation. Et dis: «O mon Seigneur, accroît mes connaissances!» (Coran: 20:114)

 

La question ici est: pourquoi Mohammed voulait « hâter la révélation »? De quoi Mohammed était-il impatient? Qu’est-ce qu’il lui fut commandé d’attendre? Évidemment, Mohammed n’était pas impatient de connaître les détails de la façon dont l’univers a été créé (21:30), ni de comment le ciel sera un jour rompu (84:1) et la terre nivelée (84:3), et ainsi de suite; mais Mohammed aurait été impatient de connaître la bonne façon d’obéir à l’ordre spécifique qu’il avait reçu au début de la révélation (73:20) d’observer la Salât et la Zakât, et d’accomplir les pratiques religieuses en général et la façon de suivre la loi de Dieu.


En réponse à cette impatience, Dieu dit à Mohammed de ne pas être impatient. Cela signifie que Dieu ne tiendra pas rigueur à Mohammed ou aux croyants de suivre toute pratique tant que tous les détails de cette pratique n’ont pas été pleinement révélés. Les mots en (20:114) sont très clairs. Mohammed doit juste demander à Dieu d’augmenter ses connaissances et de ne pas précipiter la révélation du Coran.


Nous lisons aussi:


Ne remue pas ta langue pour hâter sa récitation:  A Nous revient son rassemblement et sa récitation. Donc, quand Nous le récitons, suis sa récitation. (Coran: 75:16-18)


Encore une fois, les mots « pour hâter sa récitation » et aussi « quand Nous le récitons, suis sa récitation » indiquent qu’il n’était pas attendu que Mohammed ne suive quoi que ce soit avant que cela ne lui ait été révélé. Cela s’applique à la Salât ou à tout autre ordre coranique.

 

Les Sunnites disent: « Le Coran n’a pas les détails, le Coran ne traite que des concepts en général, les détails sont dans les hadiths/sunna ».

Les nouveaux partisans des hadiths disent: « Le Coran n’a pas les détails, le Coran ne traite que des corrections, les détails sont hérités et transmis de l’époque d’Abraham ».

 

Dieu dit: Le Coran est pleinement « détaillé » (6:114), le Coran traite de « tout » (16:89) et « rien n’a été omis du livre » (6:38).

 

 

6. Est-ce que le Coran nous autorise à prendre les rituels hérités comme une seconde source de lois en dehors du Coran?

 

Certains croyants affirment que nous devons prendre les rituels hérités comme une source légitime de lois, même si certains de ces rituels hérités ne sont pas précisés dans le Coran. Ils disent que le Coran n’est pas suffisant pour un croyant pour pratiquer sa religion, et qu’il faut aussi suivre les rituels hérités. Mais, pour une raison connue que d’eux, ils prétendent toujours qu’ils suivent le Coran seul!

 

Ils justifient cela en disant que toutes les pratiques de l’Islam (Salât, Zakât, etc…) ont d’abord été données à Abraham.

 

C’est tout à fait vrai, personne ne contestera ce fait puisque le Coran nous dit que la Salât, la Zakât et le Hajj ont été donnés à Abraham. Cependant, il y a une énorme différence entre, d’une part, Dieu qui nous dit que l’Islam est aussi vieux qu’Abraham et que ces pratiques furent données à Abraham, et d’autre part prétendre que nous devons accepter et suivre ce que nous avons hérité de ces rituels!

 

Le premier fait, que l’Islam est aussi vieux qu’Abraham, est un fait coranique, et ne fait l’objet d’aucune contestation. Le deuxième fait, qui concerne la légalité de l’acceptation des rituels hérités comme deuxième source de lois, en-dehors du Coran, n’est étayé par aucune preuve coranique.

 

Pour commencer, l’affirmation selon laquelle les rituels ont été préservés et transmis jusqu’à nous depuis l’époque d’Abraham est absolument sans aucun soutien coranique. Nulle part dans le Coran, nous ne lisons quoique ce soit concernant une telle conservation. En fait, nous avons découvert que les rituels dont nous avons hérités sont remplis de corruptions! La seule chose garantie d’être préservée est le Coran lui-même (15:9).

 

Ceux qui disent que nous devons aussi respecter ce qui a été autorisé par le messager de Dieu (même si cela ne se trouve pas dans le Coran) tombent dans le domaine du verset (42:21). En outre, un fait évident est que les enseignements personnels de tout messager seront également corrompus et modifiés au fil du temps. Que feront les croyants dans 100 ans? Est-ce que les enseignements personnels du messager seront conservés (15:9)? Est-ce que les enseignements personnels du messager sont une Écriture (42:21)? Est-ce que le messager est autorisé à avoir ses propres enseignements personnels (69:44)?

Mais ce n’est pas tout. Si nous devons accepter les rituels hérités dans le sens qu’ils sont venus à nous depuis Abraham, nous devons nous poser la question suivante: comment ces rituels sont arrivés jusqu’à nous? Évidemment, Abraham n’est pas venu à nous personnellement pour nous donner ce que Dieu lui a donné! Ces rituels sont parvenus jusqu’à chacun d’entre nous par nos parents ou nos enseignants. Et quels sont exactement les mots de nos parents ou de nos enseignants? N’est-ce pas des hadiths? Ou devrions-nous classer les paroles de nos parents/enseignants comme une Écriture? Le simple fait que ces rituels sont parvenus jusqu’à chacun d’entre nous à travers des hadiths est un autre clou dans le cercueil et une preuve solide qui nous conduit à écarter cette source toute entière. Nous devons toujours nous rappeler le commandement coranique de rejeter tous les hadiths (45:6).

 

Prétendre que Dieu a préservé nos rituels et les a transmis de génération en génération depuis Abraham soulève la question de savoir pourquoi alors Dieu a-t-il permis à certaines de ces pratiques d’être corrompues? Dieu est-il seulement capable de préserver certains de nos rituels hérités et pas d’autres? La simple suggestion de cette fausse doctrine est une insulte envers Dieu. La vérité est que Dieu n’a jamais promis de préserver quelque chose d’autre que le Coran. Toute autre affirmation n’est rien de plus qu’une innovation humaine. Enfin, le Coran se moque de ceux qui refusent de suivre le Coran seul et qui insistent pour suivre ce qu’ils ont hérité de leurs parents:


Et quand on leur dit: « Suivez ce que Dieu a fait descendre », ils disent: « Non, nous suivons ce que nous ont légué nos ancêtres ». Et si leurs ancêtres n’avaient rien compris, et n’avaient pas été guidés? (Coran: 2:170)

 

 

7. Avons-nous une preuve coranique pour ce qui a été donné à Abraham?

 

Avons-nous une preuve coranique pour soutenir l’affirmation que Dieu aurait donné à Abraham un de ces rituels qui ne se trouvent pas dans le Coran (5 Salâts, le format 24434 pour les rakaats, le taux de 2,5% pour la Zakât, la lapidation des stèles durant le Hajj, le sermon lors de la prière du vendredi)? La réponse est un NON absolu.

 

En réalité, on nous dit dans le Coran que la Salât et la Zakât ont été données à Abraham (21:73), ainsi que le Hajj (22:27), mais on ne nous parle pas des détails exacts. En conséquence, tous ceux qui prétendent qu’Abraham a reçu l’une des pratiques non coraniques citées ci-dessus doit s’appuyer sur une source autre que le Coran pour faire cette déclaration.

Il s’ensuit que tous ceux qui citent des versets tels que (21:73 et 22:27) pour faire appliquer ces pratiques non coraniques sont dans l’erreur. Ces versets parlent de Salât, Zakât et du Hajj en général, mais ne donnent pas les détails spécifiques qui ont été donnés à Abraham dans le cadre de l’une de ces pratiques.

 

 

8. Faut-il compter sur « l’acceptation universelle »?

 

Ceux qui défendent des règles et des pratiques qui ne sont pas autorisées dans le Coran, comme la lapidation des stèles durant le Hajj, les 5 Salâts ou le taux de 2,5% pour la Zakât, justifient cela en disant que le plus grand nombre de Musulmans dans le monde est d’accord sur ces pratiques et ces chiffres. Par conséquent, ils affirment que cela doit être un signe que ces pratiques ont été conservées.

 

Une fois de plus, et en consultant le Coran, nous nous rendons compte que cet argument est tout à fait contraire à la vérité coranique.

 

Et si tu obéis à la plupart de ceux qui sont sur la terre, ils t’égareront hors du chemin de Dieu. Ils ne suivent que la conjecture et ils ne font que supposer. (Coran: 6:116)

 

De ces paroles coraniques, nous sommes assurés que ce que la majorité fait ou dit s’égare toujours du chemin de Dieu et que ce qu’ils suivent n’est que conjecture. Cela signifie que si nous appliquons le concept de l’acceptation universelle, nous devons en réalité rejeter ces rituels qui n’apparaissent pas dans le Coran. En effet, la vérité absolue est seulement dans l’Écriture de Dieu, tout autre chose en dehors du Coran est pure conjecture, et c’est pourquoi il nous est dit en (6:116) qu' » ils ne suivent que la conjecture « .

 

 

9. Si le Coran contient tout, pourquoi je n’y trouve pas la recette pour cuisiner un curry?

 

Croyez-le ou non, certains sceptiques ont posé ce type de question!

 

La réponse à cette question est assez simple. La raison pour laquelle le Coran ne contient pas d’informations sur la façon de préparer un curry ou la façon de conduire nos voitures etc., est donnée dans le Coran. La fonction du Coran est définie très clairement dans les termes suivants:

 

Chercherai-je un autre juge que Dieu, alors que c’est Lui qui a fait descendre vers vous cette Écriture détaillée?… (Coran: 6:114)

 

Le verset glorieux ci-dessus établit un lien clair entre « juge » et le Coran pleinement « détaillé ». En d’autres termes: le Coran est détaillé en ce qui concerne la loi de Dieu.

 

En outre, le but du Coran, ou de toute Écriture, est de nous donner les moyens d’atteindre le salut. Et donc, puisque la façon de faire cuire un curry ou la façon dont nous conduisons nos voitures n’affecte pas notre destin le Jour du Jugement, leurs détails ne sont pas inclus dans les Écritures. Nous devons toujours nous rappeler que le Coran est tout ce qu’il faut pour atteindre le salut. Le Coran, comme toute autre Écriture, est un manuel indiquant comment adorer Dieu et comment s’abstenir de l’adoration des idoles, comment aller au ciel et comment corriger notre péché originel, le Coran contient tous les détails dont nous avons besoin dans ce but précis

(lire: Pourquoi sommes-nous ici?).

 

Pour comprendre la signification de l’expression coranique « rien n’a été omis dans le livre » (6:38), nous devons aussi lire un certain nombre d’autres versets:


Premièrement:


Nous lisons en (2:38) que l’offre de Dieu pour racheter l’humanité a consisté à nous envoyer la « Huda » (guidance), et que ceux qui accepteront cette guidance, qui dans le verset (2:39) est connectée à « Ayat Allah » (les signes/révélations de Dieu), seront rachetés, tandis que ceux qui la rejettent finiront en enfer.


Deuxièmement:


Nous lisons aussi dans le Coran que Dieu a envoyé la « Huda » (guidance) dans le Coran (27:231:3). On nous dit aussi que la guidance fut donnée aux peuples précédents dans les Écritures précédentes (3:4).


Troisièmement:


Après que Dieu ait défini le rôle exact du Coran (et de toutes les autres Écritures), qui est de fournir le chemin du salut, Dieu nous dit que le Coran contient tout. Il est logique de relier l’intégralité du Coran à sa fonction, qui est de fournir des orientations et des moyens de salut.

 

Comparons cela avec l’exemple suivant:


Si vous êtes étudiant à l’école pour un examen scientifique, et que votre professeur vous donne un livre et vous  dit qu’il contient tout ce dont vous avez besoin pour passer l’examen, vous ne pouvez pas un jour lui dire que vous n’y avez pas trouvé comment faire cuire une pizza!!

 

L’enseignant n’a jamais prétendu que le livre contient les explications pour faire cuire une pizza, il a seulement dit qu’il contient tout ce qui est nécessaire pour réussir l’examen.

 

De plus, vous ne pouvez pas aller emprunter un livre de science de la classe antérieure et le suivre, car les questions que vous obtiendrez dans votre examen seront basées sur le livre que le professeur vous a donné et non pas le livre qui leur a été donné. Vous avez votre « Minhaj » (règles) et ils ont le leur (voir Minhaj en 5:48).

 

De même, puisque Dieu définit pour nous la fonction du Coran (ou de toute Écriture) comme étant l’ensemble des règles permettant d’atteindre le salut (2:38-39) (et de passer le test), alors nous devons comprendre l’intégralité du Coran selon la fonction qu’on lui attribue et non pas dans un autre sens.

L’intégralité du Coran est en effet liée à ce qu’il est une source très détaillée de la loi. Ceci est confirmé en (6:114), où nous avons un lien direct entre accepter Dieu comme la seule « source de lois », et entre le Coran étant pleinement « détaillé ».

 

Encore une fois, tout ce que cela confirme est le fait que, pour atteindre le salut et racheter nos âmes dans l’Au-delà (si Dieu le veut), nous avons seulement besoin du « Minhaj » (règles et lois) qui nous a été donné, et non du « Minhaj » qui a été donné à ceux qui nous ont précédé. En (5:48), on nous dit que notre « Minhaj » est le Coran et non les rituels ou les Écritures données à Abraham ou les autres.

 

Nous avons dans le Coran une confirmation ferme que nous devons seulement suivre ce qui est clairement dans le Coran, et rien d’autre, et non ce qui a été donné à Abraham, ni ce que nous avons hérité. Cette confirmation est donnée dans les paroles coraniques suivantes:

 

C’est certainement un rappel (le Coran) pour toi et ton peuple. Et vous en serez interrogés. (Coran: 43:44)

 

 

Article original en Anglais par A. Mohammed: The Quranic command to follow the « millat » of Abraham

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Le Coran en Francais

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